James Simons est un mathématicien américain, milliardaire gestionnaire de fonds et philanthrope. Il est connu en tant qu’investisseur quantitatif et a fondé Renaissance Technologies en 1982. Il s’agit de l’un des fonds de couverture les plus importants au monde. Bien que James Simons ait pris sa retraite du fonds en 2009, il en reste le président non exécutif. Alors qui est cet intello milliardaire que l’on appelle souvent le « Quant King » ? Nous allons le découvrir dans cet article.
James Harris Simons, ou comme ces amis intime l’appel : Jim Simons, est né en 1938 à Brookline, dans l’état du Massachusetts, c’est ici qu’il a découvert les mathématiques et qu’il en est tombé amoureux. À l’âge de 14 ans, Simons à travailler dans un magasin de fournitures pour jardin en tant que balayeur. Il a fini balayeur après que son employeur les destituer de son poste de gestionnaire de stock car par manque de mémoire, il ne retenait pas les emplacements des stocks. Déjà à cette époque, il avait comme ambitieux objectif de devenir mathématicien au Massachusetts Institute of Technology (MIT).
En 1955, Simons intègre le MIT et se spécialise dans les mathématiques. Après avoir obtenu son diplôme, Simons poursuit ses études à l’Université de Berkeley, en Californie, pour son doctorat en mathématiques. Après seulement un an, il obtient son doctorat à 23 ans. Il a ensuite enseigné les mathématiques au MIT et à Harvard.
L’institut d’analyse du ministère américain de la Défense, l’IDA, recrute Simons en 1964, où il jouera un rôle clé en tant que déchiffreur de code. Simons quitte l’IDA après quatre ans et devient le président du département de mathématiques de l’Université Stony Brook où il a effectué des avancées majeures en mathématiques et en physique.
Ce n’est qu’en 1978 qu’il a commencé à s’intéresser à la finance. En dépit de ses réussites en tant que mathématicien primé et déchiffreur de code principal pour l’IDA, James Simons a décidé de poursuivre une carrière dans la finance. En 1978, le mathématicien a créé le fonds de couverture Monemetrics, qui deviendra par la suite Renaissance Technologies. Au début, Simons n’a pas pensé à appliquer ses connaissances en mathématiques pour son fonds de couverture. Cependant, avec le temps, il s’est rendu compte qu’il pouvait utiliser des modèles mathématiques et les statistiques pour interpréter les données financières.
En 1988, Simons a choisi d’utiliser uniquement l’analyse quantitative pour décider des transactions à réaliser. James Simons n’a embauché que des experts en mathématiques, en analyse de données et des experts dans de nombreux autres domaines scientifiques pour travailler avec lui. Simons a rempli le fonds de programmeurs, mathématiciens, physiciens et cryptographes. La société a prospéré grâce aux formules mathématiques complexes développées par ces scientifiques de tout bord.
Selon le classement Forbes 400 des personnes les plus riches du monde en début d’année 2019, la fortune de James Simons est évaluée à 20 milliards de dollars. Il se place à la 23e place de ce classement. En 2018, sa fortune était évaluée à 15,5 milliards de dollars. En 2006, James Simons a été reconnu par l’International Association of Financial Engineers comme ingénieur financier de l’année.
La fortune de James Simons a connu une augmentation exponentielle au fil des années. Il réalise de plus en plus de bénéfices d’une année à une autre. Prenons comme exemple la période entre 2004 et 2007. En 2004, on estime qu’il a personnellement gagné 670 millions de dollars. L’année suivante, en 2015, il a gagné 1,5 milliard de dollars. Il s’agit de la plus importante rémunération parmi les gestionnaires de fonds de couverture au cours de cette année-là. En 2006, ses gains étaient évalués à 1,7 milliard de dollars. Enfin, en 2007, on estime qu’il a réalisé des bénéfices de 2,8 milliards de dollars.
James Simons essaye d’éviter, autant que possible, les feux des projecteurs. Il accorde rarement des interviews et prend rarement la parole lors des forums et des salons économiques ou financiers. Par ailleurs, on sait comment il utilise et dépense son argent. Parmi l’une de ses dépenses les plus importantes, il y a l’achat d’un immense yatch que Simons a appelé Archimedes, du nom du célèbre scientifique.
Yatch de James Simons foto by Steve McMillan
Ce yatch à moteur d’une valeur de 100 millions de dollars a été bâti par le constructeur néerlandais de voiliers Royal Van Lent et livré à Simons en 2008. Le yatch fait 68 mètres de long, est capable d’accueillir 18 personnes dans 8 cabines de couchage.
Mais une partie encore conséquente de la fortune de James Simons est réinvestie dans son fonds Renaissance Technologies. Ce grand cabinet de conseil en placement dispose de 18 clients et un actif sous gestion discrétionnaire de 130.811.268.318,00 dollars. Leur dernier rapport de dépôt 13F à la SEC déclaré pour le troisième trimestre de 2018 comprenait 97.270.691.000,00 dollars de titres 13F et une concentration de 9,68 % dans les 10 principaux avoirs. La plus grande participation de Renaissance Technologies se trouve dans VeriSign Inc., avec 7 037 800 actions détenues. Whalewisdom, un site qui recense les rapports, compte au moins 90 dépôts 13F et 1396 dépôts 13G.
À travers Renaissance Technologies, James Simons fait du trading sur les marchés du monde entier, en utilisant des modèles mathématiques pour analyser et exécuter des transactions, dont beaucoup sont automatisées. Simons applique des modèles informatiques pour prévoir les variations de prix des instruments financiers. Ces modèles sont basés sur l’analyse d’un maximum de données accessibles au public qui, à leur avis, peut avoir une incidence sur les fluctuations des prix. Cela peut être des articles de journaux, des rapports d’analystes, des rapports sur l’énergie, des rapports sur les récoltes, des rapports météorologiques, des données réglementaires, des données comptables, etc.
Puis, Simons et son équipe recherchent les mouvements non aléatoires pour faire des prédictions. Par ailleurs, cette méthode nécessite un effet de levier, car sans cela le taux de rendement du portefeuille est faible. Toutefois, la volatilité étant bien inférieure au rendement attendu, il n’y a pas de limite à l’endettement potentiel sans augmenter la probabilité de perte, du mois selon les modèles.
Prenons un exemple concret sur cette méthode. Simons a révélé qu’un des modèles utilisés avec succès par l’entreprise reposait sur une corrélation entre les données météorologiques et les rendements boursiers quotidiens. Le marché s’améliore légèrement les jours ensoleillés, notamment à Paris. En utilisant un effet de levier, Renaissance Technologies a pu tirer de gros bénéfices grâce à cette info. La différence de 15 minutes sur l’heure de clôture sur le S&P 500 est à l’origine d’une autre anomalie rentable pour l’entreprise.
Ainsi, James Simons n’a pas spécialement de préférences sur les actions dans lesquelles il investit. Il dispose d’un très large portefeuille d’actions, que presque tous les autres gestionnaires de fonds trouveraient impossible : 3 170 actions différentes. Un portefeuille aussi vaste est possible, car il est géré avec des algorithmes informatiques.
Voici les 10 principaux avoirs du portefeuille d’actions de James Simons :
Cette liste correspond à peu près au contenu des portefeuilles des autres investisseurs. Il n’y a rien de nouveau ou d’unique en termes de noms. La différence se voit sur comment les décisions sont prises et la rapidité avec laquelle elles sont échangées.
Bien évidemment, c’est à force de travail que James Simons a réussi à s’imposer comme l’un des plus grands et plus riches traders au monde. Mais, son succès est aussi dû à certains principes qu’il a soutenus tout au long de son parcours de trader. Ces principes ont fonctionné pour lui, et peuvent aussi fonctionner pour vous. Voici d’abord quelques citations influentes qui peuvent être prises comme des conseils avisés.
Des excellentes personnes. Des excellentes infrastructures. Un environnement ouvert. Récompensez approximativement chaque collaborateur en fonction des performances globales… Cela a rapporté beaucoup d’argent .
James Simons est un ardent défenseur du partage d’idées et du recrutement des personnes les plus brillantes dans divers domaines liés aux sciences. Cette citation exclusive donne un aperçu de la manière dont il a géré et construit Renaissance Technologies.
Je dénigre certaines personnes qui pensent que la fabrication de modèles était un passe-temps à temps partiel.
Simons a fait cette remarque en parlant de ceux qui pensaient que la fabrication de modèles n’était pas utile dans le monde réel. Son abnégation et l’utilisation de modèles sophistiqués ont contribué à renforcer la position de la société en tant que l’un des meilleurs fonds de couverture au monde.
James Simons se concentre sur quatre aspects essentiels pour réussir dans le trading :
Il admet même que bien que ces choses ne soient ni remarquables ni hallucinantes, comme bon nombre d’algorithmes de trading utilisés par lui-même, ces principes directeurs ont « fonctionné et continueront à fonctionner », affirme-t-il.
Simons a ajouté :
La chose la plus importante que nous faisons est de créer une atmosphère ouverte […] le plus tôt possible, commencez à parler de ce que vous faites à d’autres personnes. Parce que c’est ce qui stimulera les choses plus rapidement.
Trop souvent, en investissant, on dit aux personnes que le secret et la confidentialité sont des éléments essentiels pour être un bon investisseur. Cependant, Simons soulève une réalité cruciale :
Il est essentiel d’avoir des conversations avec des amis ou des collègues pour échanger des idées et vérifier les informations.
Ces conversations peuvent déboucher sur de nouvelles idées, sur le raffinement d’idées existantes ou sur des contrepoints qui n’auraient peut-être jamais été envisagés autrement, ce qui conduira finalement à de meilleures décisions d’investissement.
James Simons est aussi un grand philanthrope. Simons et sa deuxième épouse, Marilyn Hawrys Simons, ont cofondé la Fondation Simons en 1994. Il s’agit d’une organisation caritative qui soutient des projets liés à l’éducation et à la santé, en plus de la recherche scientifique. La Fondation Simons a également créé l’Initiative de recherche sur l’autisme (SFARI) en 2003. En 2006, James Simons a fait un don de 25 millions de dollars à l’Université Stony Brook, ou il a étudier, par l’intermédiaire de la Stony Brook Foundation. Il s’agissait à l’époque du plus important don jamais fait à une université dans l’État de New York.
Il convient également de noter qu’à travers sa fondation, Simons a été un bienfaiteur majeur de l’Université de Berkeley, en Californie. En effet, le 1er juillet 2012, la Fondation Simons a accordé une subvention de 60 millions de dollars à l’université pour créer l’Institut Simons de la théorie de l’informatique. Il s’agit encore actuellement du plus grand institut de recherche collaborative en informatique théorique au monde.
Même s’il n’était pas destiné à faire du trading, on a vu que James Simons est devenu l’un des investisseurs les plus prospères au monde. Par ailleurs, ce sont ses connaissances avancées en mathématiques qui lui ont permis de faire les bons choix en matière de trading, de devenir riche et d’être célèbre. Sa méthode de travail reste unique en son genre car James Simons utilise l’analyse quantitative pour trader. En effet, il a décidé de s’entourer uniquement de spécialiste en statistiques et en analyse de données pour faire tourner son entreprise.